Guerre de Corée – 70 ans. Ouverture des combats – 25 juin 1950. Arrêt – 27 juillet 1953. D’un côté, la Corée du Nord de Kim Il-Sung et les « volontaires chinois » de Mao Tsé-Toung – soutenus par l’URSS de Joseph Staline. De l’autre côté, la Corée du Sud de Syngman Rhee, les Etats-Unis de Harry Truman, puis de Dwight Eisenhower, et l’ONU. Cette guerre armée – en pleine « guerre froide » – se conclut par un quasi-match nul. Tensions.
La Suisse ? La guerre de Corée joue un rôle-clé dans son retour à la politique mondiale. Débuts de « guerre froide » entre l’Est et l’Ouest (1948-1991). Blocus de Berlin (1948 aussi). Participation de la Suisse au plan Marshall (1948 encore). Lien avec la Chine de Mao (1950). C’est le temps de Max Petitpierre. La Suisse, critiquée pour sa « complaisance » à l’égard de l’Allemagne nazie, est à nouveau courtisée. En 1953, on lui demande de siéger – en Corée – dans la Commission de supervision. En 2020, elle y est toujours (avec la Suède). Mais cette Suisse « réhabilitée » n’adhère pleinement à l’ONU qu’en 2002. Temps de Joseph Deiss. Curieux ?
Cette guerre de Corée prend place dans une région hyper-militarisée. Des puissances nucléaires s’y défient (Etats-Unis, URSS/Russie, Chine, Corée du Nord). D’autres sont proches (Inde, Pakistan). D’autres encore y furent longtemps présentes (Grande-Bretagne, France). Cette région est aussi au cœur d’une révolution économique rare. Japon. Corée du Sud, Taiwan, Hong-Kong et Singapour. Chine continentale. Vietnam. Asie de Confucius ? La Suisse – de Max Petitpierre à Simonetta Sommaruga – y trouvera de l’inspiration.