Gerhard Pfister ! Son Parti Démocrate-Chrétien se privera-t-il du « C » ? Si oui, cela favorisera-t-il sa fusion avec le Parti Bourgeois-Démocratique de Martin Landolt et d’autres « centristes » ? Le pari est audacieux (« Matin Dimanche », « SonntagsZeitung »). Certes, les gens se rattachant aux fois chrétiennes reculent. Mais ils totalisent encore 63,9% (catholiques 35,2%, réformés protestants 23,1,%, catholiques-chrétiens 0,1 %, autres chrétiens 5,5%, OFS, 2018). Les autres ? Musulmans (5,3%). Juifs (0,2%). Autres religions (1,3%). Sans religion (28%). Religion inconnue (1,4%). Que faire ?
Quel nom ? Au Parlement, PDC, PBD et Evangéliques forment le groupe du Centre (44 élus sur 246). Mais ce nom entre en collision – en français – avec l’Union démocratique du Centre (UDC, SVP en allemand). Cette appellation est discutée. Car le SVP/UDC, dans les classements, est le plus « à droite » des grands partis. PDC et PBD – comme les Evangéliques ou les Verts libéraux – sont plus « centristes ». Le PLR, lui, serait au « centre-droit », le PSS et les Verts historiques « à gauche ». Bref, le PDC Pfister et le PBD Landolt – voire d’autres « centristes » – entrent dans une phase délicate.
Sérieux ! Il en va des 7 sièges du Conseil fédéral. Avec la PDC Viola Amherd, le Centre est sous-représenté. 2e siège ? Il y faudrait l’addition du PDC et du PBD, mais aussi des Evangéliques et des Verts libéraux. En plus, on devrait déloger l’un des 2 PLR – Ignazio Cassis ou Karin Keller-Sutter. Quant au duo PSS Simonetta Sommaruga – Alain Berset, certains suggèrent un partage avec les Verts historiques. Les UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer, enfin, seraient moins visés. Rude affaire.