Coup dur pour l’Union européenne ? Andrzej Duda – fidèle de Jaroslaw Kaszynski – est réélu président de Pologne. Il l’emporte de peu sur le libéral Rafal Trzaskowski. Kaszynski et Duda sont issus de parti national-conservateur « Droit et Justice ». Ils défient le pouvoir de l’Union, ciblent l’indépendance de la justice. En Hongrie, Viktor Orban leur ressemble. En Europe centrale, d’autres s’en inspirent. Depuis le « Brexit » de Boris Johnson, ce sont les menaces les plus sérieuses pour l’Union. Bref, la tâche des têtes de l’Union ne s’allège pas. Ursula von der Leyen, Commission. Charles Michel, Conseil. Christine Lagarde, Banque centrale. Angela Merkel, Allemagne et présidente pour 6 mois. Emmanuel Macron, France. Et on en passe.
Pour la Suisse ? Cette Union européenne fragilisée est-elle une bonne nouvelle ? Le camp isolationniste de Christoph Blocher doit-il se réjouir ? Et le camp européen ? Aujourd’hui déjà, le lien Suisse-Union va mal. Dans l’Union, rien ne garantit une évolution plus conciliante. En Suisse même, l’accord-cadre est menacé. Le vote du 27 septembre sur l’initiative UDC et la libre-circulation des personnes est incertain. Au Conseil fédéral, le Collège à 7 des Sommaruga (PSS), Berset (PSS), Amherd (PDC), Cassis (PLR), Keller-Sutter (PLR), Parmelin (UDC) et Maurer (UDC) n’est pas soudé. Aïe ?
A première vue ? C’est le camp isolationniste – en Suisse – qui dispose des meilleures cartes. Une Europe disloquée pourrait lui plaire. Mais attention ! La bonne relation entre l’Allemagne d’Angela Merkel et la France d’Emmanuel Macron est un espoir. Mais aussi l’arrivée d’Ursula von der Leyen. Ou de Christine Lagarde. Le pire est-il si sûr ?