1er Août 2020. Même le Coronavirus ne réussit pas à fissurer la Suisse des 4 langues et 26 cantons. Pourtant, c’est l’occasion ou jamais. Car la pandémie frappe inégalement langues et cantons. Bref, la ferme conduite de la lutte par le Conseil fédéral ne peut-être que source d’aigreur chez les moins bien servis. Assez vite, le Gouvernement y répond par une décentralisation accrue des décisions, par une revalorisation du pouvoir des cantons. Résultat : on peine à déceler un « Sonderbund » des moins bien traités. S’il y en a. Coronavirus – faiseur d’union ?
Ailleurs en démocratie ? Le suivi du Coronavirus est instructif dans les pays à tensions sécessionnistes plus ou moins durables. Boris Johnson – Grande-Bretagne, Ecosse et Irlande du Nord. Justin Trudeau – Canada et Québec. Sophie Wilmès – Belgique et Flandres. Pedro Sanchez – Espagne et Catalogne. Or, tous subissent la pandémie. Dans l’immédiat, ses effets semblent plutôt favorables – ici aussi – au maintien de l’unité. A confirmer ?
Et l’Union européenne ? Tout se passe comme si le Coronavirus devenait facteur de rassemblement parmi ses 27 pays-membres. Sa relance à 750 milliards d’euros pourrait en témoigner. Le « Brexit » britannique subirait ainsi un coup d’arrêt. A vérifier ? Enfin, on ne perdra de vue ni les Etats-Unis isolationnistes de Donald Trump. Ni le Brésil populiste de Jair Bolsonaro. Ni l’Inde hindouiste de Narendra Modi. Ni la Russie personnelle de Vladimir Poutine. Ni, bien sûr, la Chine autoritaire de Xi Jinping. Ni personne. Au 1er Août 2020, la Suisse des 4 et 26, elle, résiste.