Hiroshima et Nagasaki – 75 ans. Déclic en Suisse. Tentation nucléaire. Goût de l’Asie.

Hiroshima 6 Août ! Nagasaki 9 Août ! En 1945, les Etats-Unis de Harry Truman larguent sur les villes japonaises les deux premières bombes atomiques de guerre. Pour le Japon militariste, c’est la fin. Offensive de l’URSS (8 août). Cessation des combats Hiro-Hito (15 août). Capitulation du Japon (2 septembre). La 2e Guerre mondiale s’achève. D’autres se doteront de l’arme atomique. URSS/Russie 1949. Grande-Bretagne 1952. France 1960. Chine 1964. Puis, Inde 1974. Pakistan 1998. Corée du Nord 2009. Peut-être Israël. Voire Iran. La non-prolifération atomique est un échec. Mais plus aucun pays nucléaire n’en fera usage en guerre. Rare.

 

En Suisse ? Hiroshima et Nagasaki sont des chocs. Le 20 Août, le général Henri Guisan peut partir. Mais le Conseil fédéral, lui, met à l’étude l’acquisition de l’arme atomique. Karl Kobelt. Paul Chaudet. Le rejet de deux initiatives anti-atomiques les stimule (1962/1963). Puis, le vent tourne. Affaire des avions Mirage (1966, démission Chaudet). Traité de non-prolifération (1968). Arrêt des études (1988). Plus tard, le Conseil fédéral – sous Adolf Ogi et Flavio Cotti – adhérera au Partenariat pour la Paix de l’OTAN (1996). Mais l’équipe 2020 – dont Ignazio Cassis et Viola Amherd – hésite à souscrire au Traité d’interdiction des armes nucléaires (de 2017). Nostalgie ?

 

Mieux ! Hiroshima et Nagasaki sont le point de départ d’un intérêt grandissant de la Suisse pour l’Asie. Max Petitpirerre et la Chine de Mao Tsé-Toung. Révolutions industrielles. Japon. Corée du Sud, Taiwan, Hong-Kong et Singapour. Chine continentale (dès Deng Xiaoping). Vietnam. Zone stratégique aussi. Quelle histoire !