Qui présidera le Parti socialiste suisse ? La Zurichoise Mattea Meyer et l’Argovien Cédric Wermuth proposent une présidence en duo. Le Bernois Martin Schwab, peu connu sur la scène fédérale, est en embuscade. Le Valaisan Mathias Reynard, lui, n’est plus dans la course. Décision du Congrès : 17 octobre à Bâle. Le Fribourgeois Christian Levrat, président depuis 2008, part. En voix, le PSS chute de 28,7% en 1931 à 16,8% en 2019. Le but est de remonter la pente. Au Conseil fédéral, il dispose d’une voix sur sept en 1943-1953, de deux depuis 1959. Aujourd’hui, ce sont Simonetta Sommaruga (BE) et Alain Berset (FR). Il s’agit de les défendre contre de possibles appétits.
Quelle armée ? En 1935, le PSS se rallie à la Défense nationale. C’est le temps de Hitler, Mussolini et Staline. Déclic. En 1943-1953, le PSS entre au Conseil fédéral (Ernst Nobs, puis Max Weber). En 1959, il y revient (avec Willy Spühler et Hans Peter Tschudi). Mais les relations du PSS et de l’armée restent délicates. Et cela dure.
Voyez la fin de la Guerre froide. En juin 1989, le Congrès PSS se rallie à la liberté de vote sur l’initiative pour la suppression de l’armée (qui sera rejetée). Mais, en 2010, une majorité se prononce pour son abolition dans le programme (Lausanne, 253/199). Le Groupe parlementaire fédéral, lui, reste favorable à son maintien (Pierre-Alain Fridez, PSS JU, « Infrarouge »). Il y a donc divergence au PSS. Avions de combat ? Le refus en 2014 des Gripen suédois – une rareté lors de votes militaires – doit beaucoup au PSS. Ce 27 septembre, il recommande le « non » au projet à 6 milliards de francs. Il lui préfère d’autres variantes. Vote sensible.