Vote à 16 ans. Didier Burkhalter précurseur. Les jeunes, le climat, le racisme.

Droit de vote à 16 ans – oui ? Le Conseil national s’y lance à 98 voix contre 85. La Verte bâloise Sibel Arslan gagne. Le Conseil des Etats devra se prononcer. Parmi les promoteurs, l’ancien Conseiller fédéral Didier Burkhalter figure en bonne place. En 2014, le Neuchâtelois PLR, alors président de la Confédération, propose aux cantons de prendre l’initiative. Glaris le précède dès 2007. Mais « son » canton de Neuchâtel, le 9 février 2020, refuse. Rappel : la Suisse abaissera le droit de vote et d’éligibilité de 20 à 18 ans au terme d’une courte lutte. Non en 1979. Oui en 1991. A l’étranger, l’Autriche voisine est à 16 ans – dès 2007 aussi. A suivre ?

 

Bonne idée ? Un nouvel abaissement de la majorité politique en Suisse pourrait favoriser un rééquilibrage entre les générations. Voyez les élections et votations. Avec l’allongement de l’espérance de vie, le poids des « vieux » tend à augmenter face au poids des « jeunes ». Ce pourrait être un avantage pour le succès des améliorations de l’AVS, de la prévoyance vieillesse et d’autres enjeux de ce type. Bon, de tels projets peuvent aussi subir des échecs. Aux élections 2019, par ailleurs, les « jeunes » se défendent plutôt bien. Mais quand même.

 

Mieux ! Les « jeunes » sont omniprésents lors des combats d’aujourd’hui sur le climat, le racisme et d’autres causes. Du coup, leur apprentissage de la politique tend à commencer plus tôt. Une phase préparatoire « droit de vote » entre 16 et 18 ans serait donc adaptée. Arrivés à 18 ans, ils seraient bien équipés pour affronter la phase « droit de vote et d’éligibilité ». A creuser ?