Place fédérale – la police évacue. L’Exécutif rose-vert de la Ville de Berne, lui, est dans une situation piquante. Le combat pour le climat, c’est aussi le sien. Alec von Graffenried (président, Vert, Liste libre). Franziska Teuscher (Verte, Grünes Bündnis). Ursula Wyss (PSS). Michael Aebersold (PSS). Reto Nause (vice-président, PDC). Elections le 29 novembre. Seulement, depuis 1925, il est interdit de manifester pendant les sessions du Parlement (rtsinfo). Motif : les élus doivent pouvoir délibérer sans pression. Or, c’est cette pression que les manifestants veulent exercer. Y a-t-il un meilleur endroit ?
Que faire ? L’Exécutif rose-vert proposera aux manifestants de se déplacer vers des lieux proches comme la « Waisenhausplatz » ou la « Kleine Schanze ». Ils garderaient un stand sur la Place fédérale. Proposition refusée. Le Parlement, lui, paraît divisé. Des motions y seront soumises au vote. L’UDC de Marco Chiesa et Thomas Aeschi sera l’adepte la plus résolue de la manière forte. C’est elle aussi, des grands groupes, la moins sensible au combat pour le climat. Coïncidence ?
Quels précédents ? Les premières candidatures de femmes au Conseil fédéral donnent des signes d’impatience. La tentation est grande, chez certains, de briser l’interdiction de manifester pendant les sessions. Or, c’est le Parlement qui élit. 1983 : Lilian Uchtenhagen est battue par Otto Stich (PSS). 1984 : Elisabeth Kopp est élue contre Bruno Hunziker (PLR). En 1993, le combat dure une semaine. Christiane Brunner n’est pas élue, Francis Matthey renonce, Ruth Dreifuss l’emporte (tous PSS). Mais l’interdit résiste.