Religions 2020 ! De quel poids pèsent-elle en politique ? L’initiative du 29 novembre « Entreprises responsables » pourrait fournir la prochaine estimation. Parmi ses partisans, remarquons la Conférence des Evêques, l’Eglise évangélique réformée, le Réseau évangélique, la Communauté de travail des Eglises chrétiennes. Le Parti évangélique et l’Union démocratique fédérale, proches de courants protestants, y sont favorables. PDC partagé.
Peuvent-elles gagner, les religions ? Arithmétiquement, elles ont du potentiel. Catholiques 35,8%. Eglise nationale protestante 23,8%. Chrétiens divers 5,9%. Islam 5,3%. Juifs 0,2%. Etc. (chiffres OFS). En face, les gens « sans appartenance religieuse » atteignent 26,3%. Bref, les « personnes religieuses », le 29 novembre, peuvent influencer le score. Les divisions dans les partis du Centre et de la Droite – PDC, PLR, UDC même – contribuent à l’incertitude. Le gros de la Gauche, lui, devrait soutenir l’initiative. Qui calcule ?
Vrai : religion et politique ne cessent de se croiser en Suisse de 1291 à 2020. Guerres de religion. Guerre du Sonderbund. Kulturkampf. Lutte contre l’antisémitisme. Même la Constitution fédérale de 1999 le proclame (« Au nom de Dieu Tout-Puissant !»). Depuis peu, les relations entre la Suisse et l’Islam « dur » dominent (ex : interdiction de minarets, port du voile intégral, loi anti-terrorisme). On y protège les minorités (ex : juifs, musulmans). Mais on le voit : avec l’initiative « Entreprises responsables », des acteurs plus anciens sont toujours vifs. 29 novembre – suspense ?