2020 ! Y a-t-il un « pivot dominant » au Conseil fédéral ? C’est le PLR d’Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter – sur le papier – le mieux placé. Mais en profite-t-il ? L’Europe et l’éviction de Roberto Balzaretti par Livia Leu – comme Secrétaire d’Etat – témoigneraient de sa fragilité. Cassis bousculé ? Serait-ce alors le duo PSS de Simonetta Sommaruga et Alain Berset ? Le Covid-19 le porte. Mais la nouvelle flambée va-t-elle lui nuire ? Le quintuple vote du 27 septembre est de centre-gauche (à 4 contre 1). Mais cela va-t-il durer ? Ou serait-ce le tandem UDC de Guy Parmelin et Ueli Maurer ? Mais la stratégie du « seul contre tous » de Christoph Blocher peut l’isoler. Ou encore, serait-ce la seule et unique PDC Viola Amherd ? Ce serait un exploit.
Vrai : le Conseil fédéral – 119 Sages entre 1848 et 2020 – accueille des figures fortes. Mais son « pivot dominant », quand il y en a un, est rarement durable. Le Collège à 7 est conçu pour cela. Même sous le règne sans partage des libéraux-radicaux des années 1848-1891, ils sont pluriels. Radicaux à gauche. Libéraux au centre. Puis, leurs partis se structurent en 1894 et 1913, virent au centre-droit, fusionnent en 2009. L’entrée de nouveaux partis favorise cette pluralité. 1er PDC en 1891. 2e PDC en 1919. 1er UDC en 1929. 1er PSS en 1943. « Pivot dominant » – en mouvement.
1959-2003 : la précédente « formule magique » change-t-elle la donne ? Accorde-t-elle un « surpoids » aux 2 PDC – entre 2 PSS, 2 PLR et 1 UDC ? Puis, le Collège se recompose à nouveau. Par étapes. Et dans la douleur. 1 PDC de moins. 1 UDC de plus. 2020 – on en est là. Pour le « pivot dominant », qui parie ?