Coronavirus ! La pandémie casse-t-elle le clivage gauche-droite en politique ? La nouvelle flambée – ou « 2e vague » – accélère-t-elle le mélange ? Parmi les 26 cantons, tous – qu’ils soient « de droite », « du centre » ou « de gauche » – luttent. Les différences s’estompent. Ce ne sont pas seulement des élus « de gauche ». A Berne, voyez l’UDC Pierre Alain Schnegg. A Zurich, suivez sa collègue Natalie Rickli. Même la Suisse alémanique, moins touchée au début que la Suisse italienne ou la Suisse romande, rattraperait son « retard ». Qui se réjouit ?
Au Conseil fédéral ? Lui alterne les grands coups et les renvois aux cantons. Les PSS Alain Berset et Simonetta Sommaruga symboliseraient l’Etat central fonceur. L’UDC Ueli Maurer, si on l’écoute à demi-mot, en serait le plus méfiant. Entre eux, les autres feraient pencher la balance d’un côté – ou de l’autre. Ce qui n’empêche pas les UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer de piloter les aides économiques et financières. Pour ne rien dire de la PDC Viola Amherd et de l’armée. De la PLR Karin Keller-Sutter et de la surveillance des frontières. De son collègue Ignazio Cassis et des liens internationaux. Voyons mercredi prochain.
Mieux ! Ce mélange se retrouve – en partie – en Europe et dans le monde. Sur la lutte contre la pandémie, peut-être est-il trop tôt pour établir un classement des « bons combattants ». Et des « mauvais ». Entre régimes « de gauche », « du centre » et « de droite ». Entre régimes démocratiques, semi-autoritaires et dictatoriaux. La plupart continuent de découvrir. Ou d’improviser.