7 mars 2021. Peuple et cantons tranchent de l’initiative « Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage ». Sont visés burqa et niqab. Tessin et Saint-Gall y sont déjà. Ses auteurs sont en gros ceux de l’initiative de 2009 contre de nouveaux minarets (initiative acceptée). C’est-à-dire l’UDC Walter Wobmann et le Comité d’Egerkingen. Le Parlement et le Conseil fédéral leur préfèrent un contreprojet indirect. L’obligation de montrer son visage y est limitée à certaines circonstances. Libertés individuelles ? Egalité femmes-hommes ? Vrai dilemme ?
Vrai : la Suisse – avec minarets et burqa – est engagée dans une étape nouvelle de ses relations avec les religions. L’Islam dur y est ciblé. Le lancement par le Conseil fédéral de mesures pour la protection de minorités – musulmans compris – en fait partie. Par le passé, ce sont d’autres faits religieux qui traversent l’histoire. Guerres entre protestants et catholiques. « Sonderbund » et « Kulturkampf » (entre pouvoir libéral-radical et papauté). Droit des juifs à l’établissement. La lutte contre l’antisémitisme, d’ailleurs, est toujours à l’ordre du jour. Bref, ce 7 mars s’annonce délicat.
Mieux ! L’accord de commerce entre la Suisse, l’AELE et l’Indonésie est un autre thème « chaud » du 7 mars. Huile de palme et déforestation y sont associées. La loi sur les services d’identification électronique annonce, elle aussi, de vifs échanges. La protection de la vie personnelle est au cœur. Tout cela promet.