Suisse-Chine ! Le dialogue sur les droits humains monte-t-il d’un cran ? L’échange ce lundi – par visioconférence – entre le Chinois Qin Gang (Vice-ministre) et la Suissesse Krystina Marty (Secrétaire d’Etat suppléante) relance-t-il l’espoir ? Y seront abordés : le combat contre la pandémie, les voyages Suisse-Chine, les Jeux Olympiques d’Hiver de 2022 à Pékin, la coopération de la Suisse. Mais aussi : les droits des Ouïgours, des Tibétains et d’autres minorités, la loi sur la sécurité nationale à Hong-Kong, ses restrictions à la liberté d’expression. Rappel : la Chine – derrière l’Union européenne et les Etats-Unis – est le 3e partenaire commercial de la Suisse. Du sérieux.
Coïncidence ? Cet échange Suisse-Chine crépite peu après l’élection de Joe Biden, de Kamala Harris et de la 46e présidence des Etats-Unis. Or, Donald Trump, président évincé, sera l’un des rares à défier le pouvoir chinois de Xi Jinping. Commerce. Propriété intellectuelle. Livraisons d’armes à Taiwan. Pandémie. Cela dit, il n’est pas sûr que l’équipe Biden-Harris sera plus tendre. Revirement suisse ?
Les relations Suisse-Chine sont généralement cordiales. 1949 : la Chine communiste de Mao Tsé-Toung gagne. 1950 : elle et la Suisse du Max Petitpierre nouent. Un dialogue discret sur les droits humains s’amorce. Mais leur violation fait rarement l’objet d’éclats. Tian’anmen 1989. Hong-Kong 2020. Tibétains et Ouïgours. Dissidents. Même l’orageuse visite de Jiang Zemin à Ruth Dreifuss, en 1999, laisse peu de traces. Par contraste, l’accueil de Xi Jinping par Doris Leuthard – Berne, Davos, 2017 – est un succès. Vivement la suite ?