Avenir du « trumpisme »? Avenir du « blochérisme »? Vocation mondiale?

Donald Trump, Christoph Blocher – même destin ? Bon, le 45e président des Etats-Unis peine à reconnaître sa défaite face à Joe Biden le 46e. Pourtant, les écarts sont nets. Biden-Trump : 306 grands électeurs contre 232 (avec recomptage en Géorgie), 77,9 millions de voix contre 72,6. Mais l’avenir politique de Trump n’est pas forcément bouché. A 74 ans, l’homme garde de l’énergie. Chez les Républicains, tous ne prennent pas leurs distances. Ses thèses y progressent. Isolationnisme. Conservatisme. Fiscalité légère. « Populisme ». Entre Abraham Lincoln et Donald Trump, ce Parti républicain devient un autre. Peut-il redécoller ? Pourquoi pas ?

 

Voyez le parcours de son « alter ego » suisse Christoph Blocher. Elu 107e Conseiller fédéral en 2003 contre la PDC Ruth Metzler. Evincé en 2007 par l’UDC-PBD Eveline Widmer-Schlumpf. Malgré cela, Blocher garde l’UDC dans ses mains. Eveline Widmer-Schlumpf est exclue. En 2015, l’UDC retrouve son 2e siège à l’Exécutif. Guy Parmelin y rejoint Ueli Maurer. Les scores de l’UDC restent élevés. 26,7% en 2003. 28,9% en 2007. 26,6% en 2011. 29,4% en 2015 (sommet historique). 25,6% en 2019. L’UDC de Blocher est toujours en tête.

 

Mieux ! Le « populisme » de Donald Trump – voisin du « populisme » de Christoph Blocher – a vocation mondiale. S’en rapprochent la Grande-Bretagne de Boris Johnson, le Brésil de Jair Bolsonaro, l’Inde de Narendra Modi, certains pays-membres de l’Union européenne (ex : Hongrie, Pologne). Moins clairement la Russie de Vladimir Poutine. La Chine de Xi Jinping, elle, serait ailleurs. Bref, le « trumpisme », comme le « blochérisme », pourrait avoir un avenir.