Suisse cassée. Hôpitaux submergés. Loi Covid attaquée. Sages écartelés. Berset réservé.

Suisse cassée en deux ? Le camp des ouvertures et le camp des fermetures – face au Coronavirus – sont-ils en équilibre instable ? Plusieurs indices crépitent. Des patrons d’hôpitaux plaident pour des durcissements (« SonntagsZeitung », « NZZ am Sonntag »). Les patients « Covid-19 » augmentent. Les lits disponibles et les capacités pour des opérations diminuent. Le personnel serait trop sollicité. Le ministre Alain Berset, lui, ne juge pas urgent de décréter la situation extraordinaire (SSR). En même temps, des actes de désobéissance sont signalés. Un référendum contre la « Loi Covid » devrait aboutir. Selon certains, cette loi accorderait des pouvoirs excessifs au Gouvernement. Libertés en danger. Vote populaire passionné.

 

Probable : l’actuel plan du Conseil fédéral – du 12 décembre au 22 janvier – paraît fragile. L’UDC s’y montre plus sévère que le PSS, le PDC, voire le PLR. Tout se passe comme si les rapports de forces entre les 7 Sages – issus de 4 partis – étaient en mouvement. Alain Berset et Simonetta Sommaruga (PSS) plus enclins aux restrictions qu’Ueli Maurer et Guy Parmelin (UDC) ? Viola Amherd (PDC), Karin Keller-Sutter et Ignazio Cassis (PLR) arbitrant au milieu ? La combinaison de restrictions sanitaires et d’aides économiques serait une clé de cette « paix difficile ». Jusqu’à quand ?

 

Sûr : le Covid met à l’épreuve ce Conseil fédéral « proportionnel ». Mais d’autres thèmes sensibles le font tout autant. Europe. Immigration. Impôts. Assurances sociales. Environnement et climat. Femmes-Hommes. Armée. Par exemple. Il n’empêche. Les secousses sont rudes.