« Service Citoyen » et pandémie. Armée et Service civil. Femmes et Hommes.

Vive le « Service Citoyen » ? Philippe Rebord, ancien chef de l’Armée suisse, y est favorable (RTS/SSR). L’initiative pourrait décoller en 2021. Noémie Roten en est l’une des promotrices. Ce Service Citoyen, destiné aux femmes et aux hommes, serait obligatoire. Il consoliderait le libre-choix entre Armée et Service civil. L’Armée, selon Rebord, y trouverait un avantage. Car le nombre de conscrits potentiels augmenterait de 35.000 à 70.000. Affaire gagnée ?

 

Vrai : pendant longtemps, le Service militaire obligatoire pour les hommes connaît en Suisse peu d’exceptions. Guerres et tensions internationales font obstacle. Des objecteurs vont en prison. 1977 et 1984. Des initiatives sont rejetées. 1989. La chute du Mur de Berlin et la fin de la Guerre froide en Europe annoncent un tournant. Le Service civil s’élance. Constitution en 1992. Loi en 1995. Entrée en vigueur en 1996. Son succès fera craindre pour les effectifs de l’Armée. On tentera de durcir les conditions d’accès. Aujourd’hui, la pandémie corrige la donne. Certes, on a toujours besoin de l’Armée. Y compris pour la gestion et la distribution des vaccins. Mais les gens du Service civil se révèlent précieux. Un Service Citoyen chapeautant le tout pourrait l’être encore plus. Non ?

 

Le combat contre le Coronavirus, lui, continue. Une nouvelle souche venue de Grande-Bretagne s’ajoute. Plusieurs Cantons referment des restaurants, renforcent leurs mesures. Fribourg, Vaud, Valais et Neuchâtel rejoignent leurs voisins Jura, Berne et Genève. Avec des différences. L’Armée, encore elle, accueille 107.000 doses des premiers vaccins (modèle Pfizer/Biontech). Tout se tient ?