Noël, qui dit mieux? Pandémie et religions. Masque obligatoire et voile intégral.

Noël 2020 ! La Suisse des religions tient-elle bon ? Noël – célébration de la naissance du Christ – est l’un des seuls jours fériés admis dans les 26 Cantons (Wikipédia). Font jeu égal : le Nouvel-An, l’Ascension (chrétienne elle aussi) et la Fête nationale du 1er Août (vote en 1993). S’en rapprochent – en additionnant jours fériés et chômés – les lundis de Pâques et de Pentecôte (chrétiens encore). Pâques et Pentecôte, enfin, sont des dimanches. Noël, qui dit mieux ?

 

La preuve ? La Constitution fédérale de 1999 – succédant aux textes de 1848 et 1874 – affirme en préambule : « Au nom de Dieu Tout-Puissant ! ». Certes, aucune religion officielle n’est proclamée. La liberté de conscience et de croyance est affirmée. Certes aussi, la part des personnes sans religion monte en Suisse à 26,3% (OFS, 2016-2018). Mais cette part reste inférieure à celle des personnes « avec ». Catholiques 35,8%. Protestants 23,8%. Musulmans 5,3%. Juifs 0,2%. Par exemple. Les religions n’ont pas dit leur dernier mot.

 

Où pousse le Coronavirus ? La pandémie peut-elle contribuer à une renaissance du fait religieux ? Le déferlement mondial d’un virus mortel peut-il revivifier les croyances ? Dans un premier temps, les restrictions sanitaires pénalisent les célébrations. Ce 7 mars, on suivra le destin de l’initiative du Comité d’Egerkingen contre le voile intégral (burqa, niqab, etc). Certaines coïncidences sont troublantes. Et d’un, le débat sur le voile intégral crépite sur fond de port du masque contre la pandémie. Et de deux, l’initiative vise nos relations avec les musulmans. Noël est-il si loin ?