2021 – Le Centre s’élance. Ce nouveau parti réunit les Démocrates-chrétiens de Gerhard Pfister et les Bourgeois-démocratiques de Martin Landolt. Ils font 11,4% et 2,4% des voix (aux élections 2019). Soit 13,8%. Deux autres acteurs « centristes » n’y sont pas. Voyez les Evangéliques de Marianne Streiff (2,1%). Eux s’associent aux deux premiers dans le groupe parlementaire du Centre (44 élus sur 246). Visez les Verts libéraux de Jürg Grossen et Tiana Moser (7,8%, 16 élus). A eux quatre, ils montent à 23,7%. Derrière l’UDC (25,6%). Mais devant le PSS (16,8%), le PLR (15,1%) et les Verts historiques (13,2%). Or, les « centristes » n’ont plus qu’un siège sur 7 au Conseil fédéral. Viola Amherd. Injuste ?
Conséquence : Gerhard Pfister et Tiana Moser exigent un 2e siège au Conseil fédéral (« Bund » et « Tages-Anzeiger »). Les « droites » y seraient surreprésentées. UDC Maurer et Parmelin. PLR Cassis et Keller-Sutter. En plus, ces « droites », qui ont la majorité à l’Exécutif, ne cesseraient de le critiquer pendant la pandémie. A qui prendre un siège ? Au PLR ? En revanche, les trois autres Sages – PDC Amherd, PSS Sommaruga et Berset – ne seraient pas inquiétés.
Sûr : ce serait relancer le « centre-gauche ». Il y a des précédents. La « formule magique » de 1959-2003. L’équipe de 2007-2015 – avec Doris Leuthard (PDC) et Eveline Widmer-Schlumpf (PBD). Beaucoup dépendra de la reconstruction d’un lien avec la gauche. Le 11 décembre 2019, lors de la réélection des 7 Sages, ce lien est mort. PDC et Verts libéraux s’allient au PLR et à l’UDC. Contre la Verte Regula Rytz. Pour le PLR Ignazio Cassis. Mais qui sait ?