Renaissance? Ngozi Okonjo-Iweala, Joe Biden et l’OMC. Genève et la Suisse.

Vive l’OMC ? La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala est la nouvelle Directrice de l’Organisation Mondiale du Commerce à Genève. Première femme. Première Africaine. Elle succède au Brésilien Roberto Azevedo. Son élection est la conséquence de la victoire de Joe Biden sur Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. L’OMC, sous Trump, est paralysée. Son Tribunal d’Appel, faute de juges en nombre suffisant, ne peut plus fonctionner. L’ancien président reproche à l’OMC de favoriser la Chine. Il conteste son statut de « pays en développement ». Enfin, il s’oppose à la candidature de Ngozi Okonjo-Iweala. Opposition levée.

 

Vrai : l’OMC est l’une des plus influentes institutions internationales installées en Suisse. Le GATT, son ancêtre, est fondé en 1947. La Suisse, soucieuse de protéger ses paysans, y adhère en 1966. Le GATT devient OMC en 1995. Ses difficultés à bâtir de nouveaux accords multilatéraux augmentent. L’OMC est de plus en plus concurrencée par des accords bilatéraux, ou régionaux. Union européenne comprise. La présidence Trump aux Etats-Unis – 2017-2021 – aggrave le malaise. Joe Biden et Ngozi Okonjo-Iweala ravivent l’espoir.

 

Quelles priorités ? Ngozi Okonjo-Iweala a des idées. Réforme du Tribunal de l’OMC et du règlement des différends. Subventions à la pêche. Lutte contre les effets de la pandémie. Réexamen du statut de la Chine ? Que fera la 2e économie mondiale ? L’affaire pourrait être coriace. En Suisse, c’est le Président et Conseiller fédéral UDC Guy Parmelin qui pilote le dossier. OMC – renaissance ?