Maudet avant et après. Le 7 mars et les suites. Cassis et la course au Conseil fédéral.

Coupable – Pierre Maudet ? 300 jours-amende avec sursis – à 400 francs par jour ? Versement de 50.000 francs à l’Etat de Genève – à titre de créance compensatoire ? Telle est la sanction infligée par le Tribunal de police au Conseiller d’Etat genevois pour son voyage en famille de 2015 à Abu Dhabi. Acceptation d’un avantage pouvant le mettre sous influence. Dissimulation de preuves. Mensonge. Maudet va faire appel. Cet ex-PLR – fâché avec ses collègues de l’Exécutif – tente aussi sa réélection les 7 et 28 mars. Avec lui, l’équipe comptait 2 PSS, 1 Vert, 1 PDC, 2 PLR, 1 MCG. Glissera-t-elle à gauche ?

 

Suisse – quelle leçon ? 2017. Pierre Maudet se lance dans la succession de Didier Burkhalter au Conseil fédéral. La Suisse alémanique s’y intéresse. Le « Blick » lui ouvre ses pages. Sa présidence de la Commission fédérale pour l’enfance et la jeunesse – entre 2005 et 2015 – est connue. Maudet est proche de l’ex-Sage valaisan Pascal Couchepin. Mais, le 20 septembre 2017, le Parlement préfère le Tessinois et chef du groupe PLR Ignazio Cassis par 125 voix (contre 90 à Maudet et 28 à la Vaudoise Isabelle Moret). Les voix UDC favorisent Cassis. A l’époque, l’affaire d’Abu Dhabi de 2015 est peu connue du public. Elle éclatera l’année suivante.

 

Conséquence : Pierre Maudet ne sera peut-être jamais Conseiller fédéral. Pour certains, il en aurait eu la carrure. Mais il serait prudent d’attendre les suites judiciaires et politiques de ce parcours hors-série. Pierre Maudet a-t-il agi pour ses intérêts personnels ? Ou pour le seul canton de Genève ? Y a-t-il encore une part de mystère ?