Christine Schraner-Burgener. La nouvelle Secrétaire d’Etat suisse aux Migrations, dès 2022, c’est elle. Aujourd’hui, cette ambassadrice est l’envoyée spéciale de l’ONU pour la Birmanie. Son parcours touche le Maroc, l’Irlande, la Thaïlande, l’Allemagne. Aux Migrations, elle jouera un rôle-clé dans un domaine sensible. Les accords Schengen-Dublin entre la Suisse et l’Europe – sécurité, asile – en font partie. Michael Schöll, lui, prendra en septembre l’Office fédéral de la Justice. Successions Mario Gattiker et Martin Dumermuth. La Conseillère fédérale Karin Keller-Sutter sera leur cheffe.
Les 5 Secrétaires d’Etat, désormais, seront des femmes. Livia Leu aux Affaires étrangères. Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch à l’Economie. Martina Hirayama à Formation, Recherche et Innovation. Daniela Stoffel aux Questions financières internationales. Cette fonction est inaugurée en 1978. Albert Weitnauer et Paul Jolles ouvrent la piste. D’autres Secrétariats d’Etat suivent. Mais, en 1996, une loi proposant la désignation d’une dizaine de Secrétaires d’Etat est refusée en vote populaire. Ce qui n’empêchera pas le Conseil fédéral d’en nommer de nouveaux. Ou de nouvelles.
Fonction prestigieuse ? Ses titulaires n’en tirent pas tous le même bénéfice. Le Secrétaire d’Etat, en Suisse, est un haut fonctionnaire avec une étoile de plus. Idem pour une Secrétaire d’Etat. Le patron, c’est le Conseiller fédéral. Ou la Conseillère fédérale. Le ou la titulaire peut être muté (e). Certains Secrétaires d’Etat souffrent. Voyez Roberto Balzaretti. Ou Yves Rossier. Il y faut du cran.