Session de mars. Le Conseil fédéral – face au Parlement – joue-t-il son autorité ? Y a-t-il de l’insoumission dans l’air ? Deux Commissions du Conseil national veulent dessaisir le Collège du « déconfinement ». Celle de la Santé par 14 voix contre 11. Celle de l’Economie par 12 voix contre 11. La réouverture des restaurants serait avancée au 22 mars. S’y ajouteraient la culture, les loisirs, le sport. Le tout serait inscrit dans la loi. La session du Parlement va du 1er au 19 mars. Votes finaux le 19. Mise en vigueur le 22. Si l’UDC, le PLR et le Centre votent compact, l’affaire paraît jouable. Peut-être même au Conseil des Etats. Sinon ?
Tournant ? Le Conseil fédéral – depuis le début de la crise Covid – est omniprésent. L’épisode des terrasses de restaurants de montagne vire à son avantage. Ce Collège affiche une image d’unité. Le ministre PSS de la Santé Alain Berset paraît peu contesté. Voyez sa collègue de parti Simonetta Sommaruga. Mais aussi les UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer, les PLR Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter, la Centriste Viola Amherd. Des désaccords filtrent assez peu (même de Maurer). Il en va autrement de leurs partis. UDC surtout. PLR souvent. Le Centre, plus rarement. Donc, tensions à droite. Quel épilogue ?
Europe ? L’accord-cadre entre la Suisse et l’Union européenne est-il sauvable ? Le nouveau mouvement « Progresuisse » tente le coup. Les anciens Sages PDC Doris Leuthard et Joseph Deiss en sont les têtes d’affiche. On y remarque Jean-Daniel Gerber (ex-Secrétaire d’Etat), Heinz Karrer (ex-président d’Economiesuisse), Yves Mirabaud (Banquiers privés) ou des élus fédéraux. Courage ?