Egalité – 8 mars. La Journée internationale pour les droits des Femmes prend place entre le 7 février (Suffrage féminin de 1971) et le 14 juin (Grèves des Femmes 1991 et 2019). Symboles forts. Les Femmes libérales-radicales – présidence Susanne Vincenz-Stauffacher – y lancent leur initiative populaire pour une imposition individuelle indépendante de l’état-civil. On trouve parmi leurs alliés Ruth Metzler (ancienne Conseillère fédérale PDC/Centre), Valentin Vogt (Union patronale), Daniel Jositsch (PSS). La bataille, entre imposition familiale et imposition individuelle, est serrée. Les femmes elles-mêmes sont divisées. En 2016, l’initiative « pour le couple et la famille » est acceptée par une majorité de Cantons (initiative du PDC/Centre). Mais elle échoue de peu face au Peuple. En 2019, le Tribunal fédéral – une rareté – annule le vote. Palpitant.
Napoléon – 5 mai. La Suisse peut-elle célébrer les 200 ans de la mort de l’Empereur ? Car les guerres napoléoniennes coïncident avec la seule occupation étrangère de la Suisse. Mais on doit à Napoléon l’Acte de Médiation de 1803. 6 nouveaux Cantons font leur entrée. Saint-Gall, Grisons, Argovie, Thurgovie, Tessin et Vaud. C’est l’un des plus importants élargissements de l’histoire. La Suisse plurilingue grandit. Cet Acte de Médiation annonce le futur Etat fédéral de 1848. Détail piquant, c’est au Congrès de Vienne de 1815 que l’on doit l’élargissement suivant. Valais, Neuchâtel, Genève et l’Ancien-Evêché de Bâle (d’où sort le Canton de Jura en 1979). Bref, l’étranger joue un rôle-clé dans la construction de la Suisse moderne. Troublant ?