22 mars. Ouverture prudente. Terrasses et Cie. Berset, le Conseil fédéral et le pouvoir.

Quel 22 mars ? Le Conseil fédéral – face au Coronavirus – tente de prudents allégements. Ouverture de terrasses de restaurants. Rencontres privées à 10 personnes. Evénements sportifs et culturels (150 personnes à l’extérieur, 50 à l’intérieur). Feu vert pour chanteurs et chorales. Examens de maturité et de fin d’apprentissage habituels. Enseignement « présentiel » dans les Universités et Hautes Ecoles. Sauf dérogations, les exigences du masque, de la distance et de l’hygiène des mains restent de mise. Tout cela est soumis aux Cantons. Décision le 19 mars. Attention ! Les chiffres de la pandémie font souci. Une 3e vague menace. Guy Parmelin (Présidence, Economie) et Alain Berset (Santé) sont sur le front.

 

Souverain, le Conseil fédéral ? Vrai : le Parlement devrait renoncer à prescrire dans la loi les dates précises du « déconfinement ». Pourtant, deux Commissions du Conseil national le voulaient. La Chambre du peuple pourrait donc en rester à sa « Déclaration » non contraignante (99 voix à 90, 6 abstentions). Quant au Conseil des Etats, il s’abstient jusqu’à présent de pressions explicites. A surveiller : les votations finales du 19 mars.

 

Conséquence : les « pleins-pouvoirs » du Conseil fédéral sortiraient vainqueurs de l’épreuve. C’est surtout Alain Berset qui est visé. Or, c’est le Collège qui décide. C’est-à-dire les PSS Berset et Simonetta Sommaruga, mais aussi les UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer, les PLR Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter, la Centriste Viola Amherd. Un Gouvernement à 7, face aux rebonds de la pandémie, semble mieux équipé qu’un Parlement à 246. Partie remise ?