Ignazio Cassis ? Karin Keller-Sutter ? Qui les libéraux-radicaux peuvent-ils perdre au Conseil fédéral ? Que risquent-ils ? Les destitutions de Sages en place sont rares. On en trouve 4 sur 119 depuis 1848. Ulrich Ochsenbein en 1854. Jean-Jaques Challet-Venel en 1872. Ruth Metzler en 2003. Christoph Blocher en 2007. Certes, les deux dernières coïncident avec des recompositions de l’Exécutif. En même temps, Cassis et Keller-Sutter – élus en 2017 et 2018 – comptent parmi les derniers arrivés. Par ailleurs, destituer un Tessinois ou une femme paraît délicat. Que faire ?
Alors ? Mieux vaudrait-il attendre la démission d’Ignazio Cassis ou de Karin Keller-Sutter ? Le Parlement des 246 en aura-t-il la patience ? L’assaut de la Verte historique Regula Rytz sur le siège du PLR Ignazio Cassis, en 2019, donne une réponse. Son échec aussi. Reste l’autre duo surreprésenté au Conseil fédéral. Les PSS Simonetta Sommaruga et Alain Berset sont élus en 2010 et 2011. Menaces moins claires. Les Verts historiques hésitent à bousculer leurs proches alliés. Quant à l’unique Centriste (Viola Amherd) et aux deux UDC (Guy Parmelin et Ueli Maurer), ils semblent hors de cause.
Question ! Qui, des 7 Sages 2021, mérite d’être destitué ? Alain Berset brille. Simonetta Sommaruga, Viola Amherd et Karin Keller-Sutter se défendent. Guy Parmelin prend de l’assurance. Les performances d’Ueli Maurer restent très honorables. Ignazio Cassis ? Serait-il le plus fragilisé ? La possible noyade de l’accord-cadre Suisse-Europe doit-elle lui être attribuée ? Bref, les visées des partis verts et centristes sur le Conseil fédéral s’annoncent compliquées.