Valais – force et tentation du Haut. Scissions et fusions en Suisse – le non-retour.

Coupé en deux, le Valais ? 57% des Haut-Valaisans de langue allemande sont-ils favorables – face à la majorité francophone – à la scission en demi-cantons ? Un sondage en ligne auprès des lecteurs du « Walliser Bote » le suggère. Demi-surprise. Car la minorité germanophone sait se défendre. Voyez les 4 Conseillers fédéraux valaisans. Josef Escher (1950-1954) et Viola Amherd (dès 2018) y font jeu égal avec Roger Bonvin (1962-1973) et Pascal Couchepin (1998-2009). Prenez les 5 Conseillers d’Etat. Roberto Schmidt (PDC Centre) et Franz Ruppen (UDC) y devancent Mathias Reynard (PSS), Frédéric Favre (PLR) et Christophe Darbellay (PDC Centre). Lonza, Moderna et le vaccin. Simplon, Furka et Lötschberg. On en oublie.

 

Attention ! Aucun projet concret de scission, jusqu’ici, ne décolle en Valais. D’autres se séparent. Obwald et Nidwald dès 1291. Rhodes-Extérieures et Intérieures d’Appenzell dès 1597. L’un est protestant, l’autre catholique. Bâle-Ville et Bâle-Campagne dès 1833. Guerre civile. Berne et Jura dès 1979. Tensions linguistiques et confessionnelles. Laufonnais à Bâle-Campagne, Vellerat et Moutier au Jura. Plusieurs résistent. Fribourg bilingue. Grisons trilingues. Par contraste, des fusions ou réunifications échouent. Bâle-Ville et Bâle-Campagne en 1969 et 2014. Vaud et Genève en 2002. Voire Canton du Jura et Jura bernois en 2013. Scission – non-retour ?