13e rente AVS. Maillard et la porte de sortie. Des projets « irréformables ».

Initiative – 13e rente AVS ? L’Union syndicale suisse de Pierre-Yves Maillard et ses alliés annoncent 137.000 signatures (« Blick », « Tribune de Genève », « 24 Heures »). Son coût est estimé entre 2 et 3,5 milliards de francs. Son financement pourrait puiser dans la TVA et la Banque nationale. Mise en vigueur espérée : dans les 2 ans. Tout cela surgit dans le sillage de plusieurs échecs. Un nouveau projet bute sur l’augmentation de la retraite des femmes de 64 à 65 ans et sur ses compensations. S’y ajoute la chute des rentes de prévoyance professionnelle obligatoire (2e pilier). Alerte ?

 

1995. La 10e révision de l’AVS est acceptée. Ruth Dreifuss, Conseillère fédérale PSS, gouverne. Depuis, aucune réforme de fond ne passe plus la rampe. Succèdent à Ruth Dreifuss des figures comme Pascal Couchepin (PLR), Didier Burkhalter (PLR) ou Alain Berset (PSS). Que faire ? On se tourne alors vers des projets ciblés. Réforme fiscale et financement de l’AVS (2019). Berset s’y associe avec Ueli Maurer (UDC). Rente-pont pour travailleurs âgés (2020). Berset y fait équipe avec Karin Keller-Sutter (PLR). L’initiative pour une 13e rente AVS se situe dans cette lignée. Une piste ?

 

L’AVS fait-elle partie des projets « irréformables » ? Y en a-t-il d’autres ? Prévoyance professionnelle ? Fiscalité de la famille ? Les relations Suisse – Union européenne s’en rapprochent. Refus de l’Espace économique européen (1992). Retrait de la demande d’adhésion à l’Union (2016). Accord-cadre Suisse-Union en panne (2021). Mais des accords bilatéraux permettent de souffler. L’idée, c’est la porte de sortie. La 13e rente AVS en est peut-être une.