Argent et politique – revirements. Dons et campagnes. Secret bancaire et multinationales.

Argent et politique – que devra-t-on avouer ? 15.000 francs pour les dons ? 50.000 francs pour les campagnes ? Le Conseil des Etats, à son tour, se rallie à un contreprojet indirect à l’initiative populaire de plusieurs partis pour la transparence financière de la politique. PSS. Verts. PBD (PBD+PDC=Le Centre). Parti Pirate. Attention ! Les contrôles se feront-ils de manière aléatoire ? Les règles pour les élections au Conseil des Etats resteront-elles dans la main des Cantons ? L’initiative sera-t-elle retirée ? Suspense ?

 

Oui, il faut lutter. La Suisse serait le dernier pays du Conseil de l’Europe à se taire sur le financement de la vie politique. Depuis des années, elle fait l’objet de demandes répétées de ce Conseil et de son Groupe d’Etats contre la corruption (GRECO). Pendant longtemps, sans résultat. La résistance est forte, surtout, à droite et au centre. Certains craignent décourager de généreux donateurs. Plusieurs Cantons, toutefois, amorcent un revirement. Dont Tessin, Genève, Neuchâtel, Schwyz, Fribourg. D’autres suivent.

 

Ce combat ressemble à celui du secret bancaire. Là, ce sont surtout les pressions des Etats-Unis qui poussent la Suisse à le limiter. L’Union européenne, l’OCDE, le G20 et d’autres institutions s’y ajoutent. La crise financière des années 2007-2008 en sera l’une des étapes. Ce combat se prolonge par celui de l’harmonisation des fiscalités frappant les entreprises multinationales. Les Etats-Unis de Joe Biden et l’OCDE sont de la partie. La Suisse pourrait se retrouver au cœur de la mêlée. Empoignades garanties ?