AVS. Les femmes à 65 ans. Les compensations. Les inégalités. Le vote populaire.

Quelle AVS ? Hausse de la retraite des femmes de 64 à 65 ans ? Le Conseil national – comme le Conseil fédéral et le Conseil des Etats – maintient le cap. A 124 contre 69. L’AVS y gagnerait 1,2 milliard de francs. Or, l’opposition reste ferme. Refus précédents en 2004 et 2017. Car des inégalités béantes – en défaveur des femmes – résistent. Rentes de prévoyance professionnelle (2e pilier). Salaires. Si les femmes recevaient les mêmes salaires que les hommes, affirme Barbara Gysi (PSS), l’AVS y trouverait 825 millions. Beaucoup dépendra des compensations. Surtout pour les femmes à bas revenus. 700 millions selon le Conseil fédéral. 430 millions selon le Conseil des Etats. 670 millions selon le Conseil national. Suffisant ?

 

Conséquence ? Un nouveau refus populaire menace. 1995. C’est la dernière grande réforme AVS acceptée. Epoque Ruth Dreifuss. Aucun de ses successeurs ne rééditera cet exploit. Pascal Couchepin. Didier Burkhalter. Alain Berset jusqu’à présent. Signalons pourtant deux réussites. 2019. Projet combiné réforme fiscale et financement de l’AVS. 2020. Rente-pont pour travailleurs âgés. Berset y fait tour à tour équipe avec Ueli Maurer et Karin Keller-Sutter. Pas mal, non ?

 

A quand la percée décisive ? Avec la montée des femmes, elle est possible. 3 sur 7 au Conseil fédéral. 84 sur 200 au Conseil national. 12 sur 46 au Conseil des Etats. Villes et Cantons. Le mieux serait que l’égalité femmes-hommes se fasse simultanément dans tous les domaines « sensibles ». AVS. Salaires. Prévoyance professionnelle. Fonctions dirigeantes. Si on veut, on peut ?