Petra Gössi ! La présidente du Parti libéral-radical s’en va après 5 ans. La Schwyzoise souhaite se consacrer à sa carrière professionnelle. Cette annonce coïncide avec ses difficultés d’imposer au PLR un « virage climat ». L’échec de la loi CO2 est un signe. Le PLR de Petra Gössi disait « oui ». Une partie de son électorat votera « non ». Cette coupure pourrait expliquer le court refus du 13 juin. Cela dit, Petra Gössi ne perd pas tout. Son PLR gagne sur les 4 autres thèmes (eau potable, pesticides, terreur, Covid). Pas mal, non ?
Question ! La prochaine présidence PLR confirmera-t-elle le « virage climat » ? Faut-il laisser cela aux Verts libéraux et historiques ? Du coup, les élections 2023 se compliquent. La recomposition du Conseil fédéral surtout. Aujourd’hui, les PLR Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter gouvernent avec les UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer, les PSS Simonetta Sommaruga et Alain Berset, la Centriste Viola Amherd. Certes, on prête aux Verts des visées sur l’un des sièges PLR. Mais, les vrais perdants du 13 juin, ce sont les Verts. A cela s’ajoutent les ambitions du Centre, les fragilités du duo PSS. La mission de la prochaine présidence PLR – héritière des fondateurs de la Suisse moderne – s’annonce délicate.
Après Petra Gössi, qui ? Dans les directions de partis, elle est l’une des principales figures femmes. Il y en a d’autres. Présidences de partis : la PSS Mattea Meyer (avec Cédric Wermuth), l’Evangélique Marianne Streiff. Groupes parlementaires : la Verte historique Aline Trede, la Verte libérale Tiana Angelina Moser. En pleine célébration de la Grève des femmes, ce départ de Petra Gössi fait bizarre.