Avions de combat – l’Amérique contre l’Europe. La crédibilité. L’intérêt.

Quels avions de combat ? L’Amérique ou l’Europe ? Le F-35 de Lockheed Martin (USA) précéderait – selon des indiscrétions – le Rafale de Dassault (France), l’Eurofighter d’Airbus (Europe) et le Super Hornet de Boeing (USA encore). Ce serait le préféré de Viola Amherd – ministre centriste de la Défense. Mais Ignazio Cassis, chef PLR des Affaires étrangères, voudrait un européen. Ueli Maurer, patron UDC des Finances, partagerait les réflexions de l’ancienne tête de l’armée André Blattmann (moins d’avions, plus de défense sol-air). Quant au PSS, aux Verts historiques et au Groupe pour une Suisse sans armée (GSSA), ils lanceraient une initiative contre tout modèle américain. Décision – le 30 juin ?

 

Un Américain ? Le F-35 – voire le Super Hornet – se situerait dans le droit-fil de précédents achats (Tiger, F/A-18). Et puis, les Etats-Unis sont militairement crédibles. Ce sont eux et l’OTAN qui assurent la sécurité de l’Europe. La Suisse, dès 1996, s’associe au Partenariat pour la Paix de l’OTAN. Mieux ! Plusieurs pays européens – Norvège, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Italie – achètent du F-35. Ironie ?

 

Un Européen ? Le Rafale – voire l’Eurofighter – serait défendable. Il pourrait réchauffer le lien avec l’Union européenne (après l’accord-cadre). Cela dit, l’Union possède une esquisse de défense commune. Mais pas beaucoup plus. Elle est toujours sous le coup de l’échec, en 1954, de la Communauté européenne de défense (CED). Seuls comptent vraiment les Etats-Unis et l’OTAN. Rappel. Le peuple suisse, le 27 septembre 2020, vote 6 milliards de francs pour de nouveaux avions de combat. A 50,1% de voix. C’est dire.