Suisse-Europe. Eloignée et encerclée. Recherche, médecine et Cie. Le dernier mot.

Hors d’Europe – la Suisse ? L’éloignement entre la Suisse et l’Union européenne a-t-il commencé ? 26 mai : le Conseil fédéral lâche l’accord-cadre. De premiers signaux crépitent. La Suisse est considérée comme « extra-européenne » en matière de recherche (« Horizon Europe »). Des coups de frein sont observés dans les échanges de bien médicaux. Un accord sur l’électricité est bloqué. Plus de 100 traités Suisse-Union sont guettés de vétusté. Libre-échange. Libre-circulation des personnes. Asile et sécurité (Schengen-Dublin). Petros Mavromichalis, ambassadeur de l’Union en Suisse, annonce un durcissement (« Le Temps »). On est averti.

 

Alors ? La Suisse est-elle menacée de se retrouver dans la même situation, face à l’Union européenne, que des pays comme le Japon, l’Australie ou les Etats-Unis ? La différence, c’est que ces pays sont séparés de l’Union par des océans. La Grande-Bretagne du « Brexit » est désormais dans une position similaire (avec des bras de mer comme écrans). Alors que la Suisse, elle, est totalement entourée par des membres de l’Union. Allemagne, Autriche, Italie, France. Encerclée. Mais pourquoi pas ?

 

Vrai : la Suisse peut toujours s’appuyer sur ce qui reste de l’Association européenne de libre-échange (AELE). Suisse, Liechtenstein, Islande, Norvège. Mais cette AELE est elle-même dispersée. En revanche, la Suisse n’est pas toujours invitée au G20. Le recours à des institutions comme l’ONU, l’OMC, le FMI ou l’OCDE paraît peu praticable. Mais quoi ! La Suisse est souvent habile à défendre ses intérêts. Le dernier mot n’est peut-être pas dit.