Guy Parmelin et Ueli Maurer. L’UDC des Conseillers fédéraux vaudois et zurichois est-elle à son sommet ? Presque tout, ces jours, lui sourit. Le 26 mai, l’abandon de l’accord-cadre entre la Suisse et l’Union européenne. Le 13 juin, l’échec de la loi CO2 (contre l’avis du Collège), de deux initiatives écologiques. Le 30 juin, l’acquisition de l’avion de combat américain F-35 – non des Européens Rafale et Eurofighter. Or, Parmelin et Maurer gouvernent avec les PSS Simonetta Sommaruga et Alain Berset, les PLR Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter, la Centriste Viola Amherd. Qui dit mieux ?
Ce qui est nouveau ? C’est la capacité accrue de cette UDC-là de faire avec d’autres des majorités. Voyez cela. 1987. UDC 4e parti et 11% des voix. L’influence de Christoph Blocher devient sensible. 1992. Refus de l’Espace économique européen. 2003. UDC 1er parti. Deux UDC au Conseil fédéral. Blocher rejoint Samuel Schmid. 2007. Blocher évincé. 2008. Eveline Widmer-Schlumpf et Samuel Schmid au PBD. Ueli Maurer élu. 2014. Succès de l’initiative UDC contre l’immigration. 2015. UDC 29,4%. Historique. Guy Parmelin élu. 2016. Retrait de la demande d’adhésion à l’UE. 2019. UDC 25,6%. Effritement ? Mais l’UDC est toujours en tête.
Vrai : le duo Parmelin-Maurer tourne plutôt bien. Maurer est le plus « blochérien ». Parmelin, dans le ton, rappelle Adolf Ogi, les anciens PAI et PAB (les ancêtres). Il a le sens du dialogue. Restent d’autres figures-clés. Blocher (en retrait ?). Marco Chiesa (Président). Thomas Aeschi (Groupe parlementaire). Roger Köppel (« Weltwoche »). Magdalena Martullo-Blocher (« fille de »). Qui aura le dernier mot ?