Marco Chiesa, l’UDC et les villes « roses-vertes ». Les combats de la Suisse 2021.

Marco Chiesa. Le président de l’UDC suisse – en pleine Fête nationale du 1er Août – traite de « parasites » les villes « roses-vertes ». Elles gaspilleraient de l’argent gagné par d’autres. Bizarre ? Certes, l’UDC et ses alliés viennent de dominer plusieurs combats. Abandon de l’accord-cadre Suisse-Europe. Burqa interdite. Rejet de trois textes écologiques (dont la loi CO2). Ses Conseillers fédéraux Guy Parmelin et Ueli Maurer ont bonne image. Mais, en même temps, l’UDC – toujours premier parti du pays – se tasse aux élections. Or, 2023 approche. L’UDC doit donc rebondir. Comment ?

 

S’attaquer aux villes « roses-vertes » ? Sont-elles vraiment les profiteuses ? La péréquation financière dirait plutôt le contraire. Ce sont des Cantons urbains qui paieraient pour d’autres. Voyez les subventions à l’agriculture. Bref, l’UDC de Marco Chiesa, pour reconquérir des électeurs, ne devrait-elle pas revenir à ses thèmes-fétiches ? Refus de l’Union européenne ? Rejet de l’immigration ? Freinage sur l’écologie et la politique sociale ? Non ?

 

UDC contre Camp rose-vert ? Est-ce la Suisse 2021 ? Fin des années 1980. L’UDC – sous Christoph Blocher – grandit. Elle prend des voix aux partis « du milieu » (PLR, PDC/Centre) et à l’extrême-droite. La formation du Camp rose-vert est plus compliquée. 1971-1983. Naissance des Verts historiques. Plutôt à gauche. 2004-2007. Scission des Verts libéraux. Plus centristes. Le Camp rose-vert, lui, se consolide autour du PSS et des Verts historiques. Mais, entre UDC et Camp rose-vert, PLR, Centre et Verts libéraux gardent une forte capacité d’arbitrage. Le dernier mot n’est pas dit.