Climat en crise. L’ONU et le Gouvernement mondial. La Suisse et la loi CO2.

Climat – nouveau cri d’alarme. Les experts du GIEC – sous les auspices de l’ONU – mettent en garde contre une accélération du réchauffement de la planète. +1,5 degré Celsius en 2030. +3, +4, voire +5 degrés par la suite. Les récents signaux d’un dérèglement – canicules, inondations – pourraient être suivis par d’autres, plus graves encore. CO2 et gaz à effet de serre sont en cible. Antonio Guterres (ONU), Antony Blinken (Etats-Unis), Frans Timmermans (Union européenne) et d’autres voix appellent à la mobilisation. La prochaine conférence de la COP, du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow, devrait en retentir. Accord de Paris 2015 à l’épreuve.

 

Question ! Qui a l’autorité mondiale pour appliquer un plan de lutte commun ? Qui mettra hors course, sur toute la planète, des combustibles fossiles aussi largement pratiqués que le pétrole, le gaz ou le charbon ? L’ONU d’Antonio Guterres peut faire beaucoup. Mais l’ONU n’est pas tout à fait un Gouvernement mondial doté de moyens suffisants pour imposer ses décisions. Ni son Secrétariat général. Ni son Assemblée générale. Au Conseil de Sécurité, la Chine, la Russie, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont droit de veto. Presque tout repose sur le pouvoir de persuasion de son Secrétaire général, sur la discipline des 193 pays-membres.

 

Même la Suisse de Simonetta Sommaruga n’est pas forcément à l’aise. En 2002, la Suisse adhère à l’ONU. Mais, le 13 juin 2021, son peuple rejette une loi CO2 – symbole de sa lutte pour le climat. Il lui faut donc tout refaire. Du coup, que peut-on exiger des 192 autres pays-membres de l’ONU ? Et pourtant !