1,3 milliard sans conditions. Pour détendre l’atmosphère. Quel plan pour l’Europe.

Suisse-Europe. Le Conseil fédéral – sous Ignazio Casssis – propose au Parlement de débloquer sans conditions un crédit « de cohésion » de 1,302 milliard de francs pour les pays les plus pauvres de l’Union européenne. Formation professionnelle. Réduction des disparités. Migrations. Toute la bataille, au Parlement suisse, se concentre sur la levée des conditions (décision de 2019). Elles touchent des domaines sensibles. Bourse. Echanges de biens médicaux. Recherche. Voire électricité. Or, depuis l’abandon de l’accord-cadre, l’Union se montre plutôt inflexible. Le Conseil fédéral, en renonçant à des contreparties, espère détendre l’atmosphère. Oui ?

 

Parlement divisé ? L’UDC de Marco Chiesa est contre le versement du « milliard de cohésion ». Le PSS de Mattea Meyer et Cédric Wermuth est pour. Certains des PLR de Petra Gössi et des Centristes de Gerhard Pfister émettent des « si » et des « mais ». Bref, des majorités aux Chambres – pour la levée des conditions – ne sont pas garanties (« Bund » et « Tages-Anzeiger », « Neue Zürcher Zeitung »). Les sessions de septembre et de décembre vont en frémir.

 

Et puis, le Conseil fédéral est toujours à la recherche d’un nouveau plan pour l’Europe. Rejet en 1992 de l’Espace économique européen. Retrait en 2016 de la demande d’adhésion à l’Union. Abandon en 2021 de l’accord-cadre. Sans doute souhaiterait-il reprendre, comme avant, la politique des accords sectoriels. Car elle lui convenait. Mais l’Union européenne n’en veut plus. Certains jugent-ils que la Suisse en tire trop d’avantages ? Blocage ? Déblocage ?