Stefan Blättler Procureur. L’héritage Lauber, FIFA, Infantino. Une fonction à risque.

Stefan Blättler. Le 16e Procureur général de la Confédération – sera-ce lui ? L’Assemblée fédérale, le 29 septembre, l’élira-t-elle ? La Commission judiciaire du Parlement le propose à l’unanimité. Elle en est à sa 3e tentative. Stefan Blättler, 62 ans, est Commandant de la Police cantonale bernoise (depuis 2006). Docteur en droit de l’Université de Neuchâtel, il maîtrise l’allemand, le français, l’italien et l’anglais. Dans la foulée, le Conseil des Etats souhaite prolonger à 68 ans la limite d’âge pour le Procureur. Le Conseil national doit encore se prononcer. Aujourd’hui, le Ministère public de la Confédération est géré par les adjoints Ruedi Montanari et Jacques Rayroud. Depuis 2011, le Procureur général est élu par le Parlement. Suspense ?

 

Il n’y a pas de fonction plus exposée – en Suisse – que celle de Procureur général de la Confédération. Michael Lauber, le dernier titulaire, se retire en août 2020 dans un climat de crise. Ce retrait est lié aux rencontres contestées entre lui et le chef de la FIFA Gianni Infantino. Des procédures pour corruption dans le football mondial sont en cours. Plusieurs des prédécesseurs de Michael Lauber seront inquiétés. René Dubois se suicide sur fond d’espionnage et de guerre d’Algérie (1955-1957). Rudolf Gerber et Willy Padrutt sont confrontés à l’ « affaire des fiches » et à ses suites (1974-1989, 1990-1993). Le règne de Carla Del Ponte est particulièrement médiatisé (1994-1998). Erwin Beyeler n’est pas réélu (2007-2011). Il y faut du cran.