La Chine et le reste du monde. Contrôle des investissements. Conseil fédéral hyper-prudent.

Suisse-Chine – gare aux investissements chinois ? Le Conseil fédéral esquisse la future procédure de contrôle (« Bund », « Neue Zürcher Zeitung »). Le Parlement fait pression. Devoir d’annonce. Contrôle en deux temps. Procédure universelle (Chine pas seulement). C’est le Secrétariat à l’Economie qui en sera chargé. Au Conseil fédéral le dernier mot. Sont visées des entreprises étatiques ou proches de l’Etat. Informatique. Télécommunications. Electricité. Industrie spatiale. Fournisseurs de l’armée suisse. Sociétés à la protection des données sensible. Domaines où la concurrence serait faussée. Quels catalyseurs ? Syngenta – racheté en 2016 par ChemChina. SR Technics ou Gategroup – par HNA. Huawei – moins concerné ?

 

Sûr : le Conseil fédéral s’engage dans ce contrôle des investissements étrangers avec prudence. Les mots « Chine » ou « chinois » n’y apparaissent guère. La motion du Centriste valaisan Beat Rieder, d’ailleurs, fut approuvée par le Parlement contre son avis. On y verra le traditionnel penchant de la Suisse officielle pour un libre-échange large. On y verra aussi un signe de plus de sa volonté de ménager la Chine – devenue sa principale partenaire en Asie (et la troisième dans le monde après l’Union européenne et les Etats-Unis). Tout se passe comme si le durcissement de l’Empire de Xi Jinping – droits humains, Xinjiang, Tibet, Hong-Kong, menaces sur Taiwan – pesait décidément très peu. A vérifier ?