Viola Amherd et le F-35. La Suisse et ses avions. La guerre et l’image de l’Amérique.

Viola Amherd ? La Conseillère fédérale centriste – cheffe de la Défense – sauvera-t-elle les 36 avions de combat américains F-35 ? Le 27 septembre 2020, elle gagne une manche. Le peuple approuve de justesse un crédit de 6 milliards de francs (50,1% de oui). Le 30 juin 2021, elle en gagne une deuxième. Le Gouvernement choisit l’Américain F-35 de Lockheed-Martin. Mais la lutte continue. Car le Groupement pour une Suisse sans armée (GSSA), le PSS et les Verts lancent une initiative contre le F-35. Issue incertaine ?

 

Question ! Un avion américain a-t-il plus de chance qu’un autre ? La compétence militaire attribuée aux Etats-Unis joue-t-elle un rôle ? 1945. Fin de la 2e Guerre mondiale. Etats-Unis, Grande-Bretagne et Union soviétique en sont les principaux vainqueurs. 1949. Création de l’OTAN. Les achats d’avions de combat par l’armée suisse s’en ressentent. Vampire, Venom, Hunter et Hawk pour la Grande-Bretagne. Tiger et F/A-18 pour les Etats-Unis. Années 1960. Seul s’intercale le Français Mirage. Crise. Démission Paul Chaudet. Tension entre l’OTAN et la France de Charles de Gaulle. 1989. Fin de la Guerre froide. 1993. Vote en faveur de l’Américain F/A-18. C’est notre premier avion de combat de l’après-Guerre froide. 2014. Rejet du Suédois Gripen. Troublant ?

 

Et pourtant ! La compétence militaire des vainqueurs de la 2e Guerre mondiale connaît des hauts et des bas. Voyez les Américains. Corée et Guerre du Golfe. Mais aussi Vietnam et Afghanistan. Prenez les Britanniques. Il y a bien leur succès dans la Guerre des Malouines/Falkland. Mais de quel poids pèse-t-il ? Il n’empêche. Le vote sur l’Américain F-35 s’annonce palpitant.