L’Islam dans les 26 Cantons. Neuchâtel. Genève. Minarets. Burqa. Historique.

Neuchâtel. La prochaine terre suisse où l’Islam et d’autres religions pourraient mesurer leur image, la voilà. Ce sera le 26 septembre (« La Liberté », « Le Temps »). Le Peuple décidera s’il veut se prononcer sur la reconnaissance d’une communauté religieuse. Ou s’il laisse cela au Parlement cantonal. Les droites PLR et UDC plaident pour le Peuple. Neuchâtel est avec Genève l’un des deux Cantons à promouvoir le plus nettement la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Mais, depuis 1948, les Eglises protestante, catholique romaine et catholique-chrétienne y sont reconnues. D’autres communautés pourraient suivre. Peut-être l’Islam.

 

Sûr : les 26 Cantons suisses sont partagés sur l’Islam. En 2009, l’initiative contre les minarets est acceptée (57,5% de oui). Bâle-Ville, Vaud, Neuchâtel et Genève la rejettent. En 2021, l’initiative anti-burqa est approuvée (51,2% de oui). Zurich, Berne, Bâle-Ville, Appenzell RE, Grisons et Genève la repoussent. Entre-temps, en 2019, Genève ratifie une nouvelle loi sur la laïcité de l’Etat. L’interdiction faite aux élus et fonctionnaires d’afficher des signes religieux domine. A chaque fois, l’Islam est dans les têtes.

 

Mieux ! Le débat sur l’Islam supplante la quasi-totalité des autres débats politico-religieux. Et pourtant, le passé de la Suisse en est riche. Guerres entre protestants et catholiques. « Sonderbund ». « Kulturkampf ». Combat pour l’établissement des juifs. L’actualité nourrit ce déplacement historique. Attentats aux Etats-Unis, en France, en Belgique et ailleurs. Fin – ou poursuite – des guerres d’Afghanistan. On en passe. Et des pires.