Quel pouvoir latin? Berset et Parmelin. Aux Affaires étrangères. Dufour et Guisan.

Guy Parmelin et Alain Berset ? Les deux Romands du Conseil fédéral – Vaudois et Fribourgeois – prennent-ils trop de place contre le Coronavirus ? Le PSS Berset, à la Santé, est omniprésent. Mais l’UDC Parmelin, Président 2021 et à l’Economie, n’est pas loin. S’en rapprochent l’UDC Ueli Maurer (aux Finances) et la PSS Simonetta Sommaruga (pendant sa Présidence 2020). Restent les trois derniers. Centriste Viola Amherd, Défense. PLR Karin Keller-Sutter, Justice et Police. PLR Ignazio Cassis, Affaires étrangères (et seul médecin). Ce qui ne les empêche pas de peser dans le Collège.

 

Question ! Perçoit-on, dans le combat anti-Coronavirus, un début d’agacement contre les deux Romands ? Certes, ils prennent des précautions. Chaque nouvelle étape de la lutte s’accompagne d’une consultation intense des Cantons, de Commissions parlementaires et d’autres acteurs. Berset comme Parmelin savent diversifier l’usage des langues (avec un avantage pour l’allemand). Bref, la Suisse des 4 langues n’aurait pas encore perdu patience. A suivre ?

 

Il y a d’autres bizarreries linguistiques dans le pouvoir fédéral. Voyez les Affaires étrangères. Les Latins y exercent un quasi-monopole dès 1917. De Gustave Ador à Ignazio Cassis. Seuls s’intercalent Friedrich Traugott Wahlen et Willy Spühler (entre 1961 et 1970). Prenez les 4 Généraux. Les Romands Guillaume-Henri Dufour (1847-1859) et Henri Guisan (1939-1945) y sont rassembleurs à des moments décisifs. Guerre du « Sonderbund » et création de l’Etat fédéral. 2e Guerre mondiale. Plus que Hans Herzog (1870-1871) ? Plus qu’Ulrich Wille (1914-1918) ? Chacun décidera.