Suisse-Vatican. Le Conseil fédéral décide d’installer une véritable ambassade au Saint-Siège. Cela marque la fin de relations tumultueuses. Conseiller fédéral Ignazio Cassis – PLR et catholique. Pape François. Or, rappelez-vous. 1873. La Suisse et le Saint-Siège rompent. C’est le temps du « Kulturkampf » et de l’Infaillibilité pontificale. Gaspard Mermillod, évêque de Genève, est expulsé. A Rome, le pape Pie IX règne. En Suisse, les libéraux-radicaux gouvernent. Mésentente totale.
1920. Relations rétablies. Mais la Suisse hésite avant d’ouvrir une ambassade autonome auprès du Saint-Siège. L’abolition des articles anti-catholiques de la Constitution fédérale en 1973 et 2001 marque des étapes (jésuites, couvents, évêchés). Des papes visitent la Suisse (Paul VI, Jean-Paul II, François). Plusieurs Conseillers fédéraux vont au Vatican. La Garde suisse du pape – créée en 1505 sous Jules II – est un lien durable. Le terrain est préparé.
Apaisement définitif ? Le rapport entre la Suisse et la papauté connaît des hauts et des bas depuis des siècles. La Réforme protestante de Zwingli et Calvin est un moment-clé. En 1586, les premières relations se font avec les Cantons catholiques. Des guerres religieuses sévissent (Kappel, Villmergen). En 1803, la Confédération prend le relais (époque « Acte de Médiation »). Puis, la montée des libéraux et radicaux coïncide avec de nouvelles tensions. Pape Grégoire XVI. Guerre du « Sonderbund » 1847. Etat fédéral 1848. La Suisse moderne se construit contre la papauté. Aujourd’hui ? Que représentent les minarets, le voile intégral, l’Islam ? A voir ?