Climat – qui ferait mieux ? La conférence de Glasgow 2021 sur les changements climatiques – COP26 – sonne-t-elle comme un échec des Nations Unies ? Certes, les décisions prises par ses 200 membres ne conduiront pas aux abaissements espérés des températures dues aux activités industrielles de l’humanité. La sortie d’énergies fossiles telles que le charbon ou le pétrole se heurte à des résistances coriaces. Qui en doutait ?
Vrai : le système des Nations Unies – fondé en 1945 – n’est pas un Gouvernement mondial doté de pouvoirs supranationaux illimités. Son Conseil de Sécurité, organe le plus puissant, peut bien décréter des sanctions. Mais ses divisions en limitent d’emblée la portée. On y ajoutera l’octroi d’un droit de veto aux 5 membres permanents. Chine, Russie, France, Grande-Bretagne, Etats-Unis. Plus généralement, faire plier de grands pays est une gageure. Voyez la sortie du charbon. L’Inde et la Chine, les deux nations les plus peuplées, montrent à Glasgow leur capacité d’influence. Même des nations « émergentes » de plus petite taille savent se faire écouter. L’esprit des Nations Unies, c’est aussi cela.
La Suisse ? La Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga est-elle déçue ? Mais elle non plus n’a pas les mains totalement libres. Le refus populaire de la Loi CO2, le 13 juin, la plonge dans une situation délicate. Et pas seulement elle. La recherche d’une solution de rechange – acceptable en vote populaire – pourrait être plus laborieuse que prévu. Le combat de Glasgow 2021, lui, continue.