Pandémie inouïe. Covid et démocratie. Parmelin, Berset et le modèle « Suisse ».

Coronavirus et démocratie ? La Suisse est-elle équipée pour soutenir le choc d’une pandémie inouïe ? Le Conseil fédéral ? Guy Parmelin, Alain Berset et leurs 5 collègues peuvent quasiment réagir à tout moment. Tous sont élus démocratiquement par le Parlement. Quatre grands partis – UDC, PSS, PLR, Centre – le composent. Le Parlement ? Il est élu par le Peuple. Lui tient au moins 4 sessions par année. Il peut en ajouter d’autres. Ses Commissions et Délégations comblent des vides. Suffisant ?

 

Le Peuple ? Son rythme est plus espacé. Là, c’est le référendum facultatif qui fonctionne le mieux. On en est au 2e vote sur la « Loi Covid » et ses versions successives. 13 juin (10,2% de oui). 28 novembre (avec l’initiative « Soins infirmiers »). Or, cette pandémie flambe en Suisse depuis bientôt deux ans. Ce rythme, compte tenu de son impact sur les libertés, peut paraître lent. Quant à l’initiative populaire, elle doit compter avec des délais plus longs (plus de signatures, avis du Gouvernement, débats du Parlement, fixation du vote). Alors ? Plus de référendums obligatoires ? Eux sont réservés aux révisions de la Constitution. Là aussi, il y faut des étapes préliminaires pour le Gouvernement, le Parlement. Non ?

 

Question ! La démocratie suisse – face à cette pandémie inouïe – est-elle mieux équipée que d’autres modèles ? Sûr : le Conseil fédéral des Parmelin, Cassis, Maurer, Sommaruga, Berset, Amherd et Keller-Sutter affronte une épreuve rarement vue depuis les débuts de la Suisse moderne en 1848. Attention – la suite.