Eric Zemmour et nous. Modèle « Suisse » peu copié. Lui et l’influence du monde.

Un modèle – la Suisse ? Le polémiste d’extrême-droite Eric Zemmour – possible candidat à la Présidence de la France – affirme être l’un de ses admirateurs. Plus exactement, semble-t-il, de sa version UDC. Celle de Roger Köppel, Yves Nidegger ou Christoph Blocher. La droite modérée des gens aisés y serait sensible aussi. Mais voyez les présidents ayant fait des visites d’Etat. 1983. François Mitterrand (socialiste). 1998. Jacques Chirac (gaulliste). 2015. François Hollande (socialiste encore). Il y a de tout.

 

Vrai : le modèle « Suisse », peut-être envié, est peu copié. Prenez le Conseil fédéral collégial – à 4 Partis et à 7 Sages. Visez les votes populaires – initiatives et référendums. Aux Etats-Unis, certains Etats fédérés s’y risquent. L’Etat central, non. Ailleurs, ils permettent aux gouvernants d’obtenir confirmation de leurs choix. Ou alors, on s’en méfie. Le Parlement bicaméral est plus répandu. C’est notamment vrai pour d’autres Etats fédéraux. L’impulsion en vient fréquemment – pour la Suisse aussi – des Etats-Unis de 1787. Quand même.

 

Cela dit, la construction de ce modèle « Suisse » peut s’inspirer de l’étranger. 1798. La Révolution française et la République helvétique centralisée (un échec). 1803. Napoléon et l’Acte de médiation. Saint-Gall, Grisons, Argovie, Thurgovie, Tessin et Vaud arrivent. 1815. Le Congrès de Vienne. Valais, Neuchâtel, Genève et l’Ancien-Evêché de Bâle s’y joignent (dont le futur Canton du Jura). La suite est plus autonome. 1847. Guerre du Sonderbund. 1848. Etat fédéral. Mais les influences étrangères peuvent revenir. Guerres mondiales. Pressions américaines. Intégration de l’Europe. Alors ?