Ignazio Cassis. Le Président de la Confédération 2022, ce sera lui. L’Assemblée fédérale l’élira ce 8 décembre. Sauf surprise. Tous les yeux seront braqués sur son score. Car, des 7 Conseillers fédéraux, le libéral-radical tessinois est le plus menacé par une recomposition de l’Exécutif. 2017. Cassis est élu au 2e tour. 125 voix. Il y précède deux autres PLR. Le Genevois Pierre Maudet (90 voix) et la Vaudoise Isabelle Moret (28 voix). L’UDC contribue fortement à son succès. 2019. Cassis est le moins bien réélu des 7 Sages (145 voix). Il y est défié par la Verte bernoise Regula Rytz (93 voix). Contesté ?
Motif ? Le PLR dispose de 2 sièges sur 7 au Conseil fédéral. Aujourd’hui, Cassis et Karin Keller-Sutter. Un de trop ? Le cas des socialistes, avec Simonetta Sommaruga et Alain Berset, s’en rapproche. Les Verts libéraux et historiques, eux, sont candidats. En revanche, les trois autres sièges sont moins disputés. Centriste Viola Amherd. UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer. Rappel. Un sondage SSR donne en tête l’UDC (26,6% des voix). Puis, viennent ses poursuivants. PSS (15,8%). PLR (13,6%). Centre (13,3%). Verts historiques (13,2%). Verts libéraux (9,8%). Ecarts resserrés.
En plus, Ignazio Cassis, chef des Affaires étrangères, est titulaire du difficile dossier Suisse-Europe. Les autres peinent à compenser. Selon des sondages sur l’influence et la sympathie des Conseillers fédéraux, Cassis serait mal classé. Son italianité, elle, devrait le protéger. Alain Berset ? Son nom revient pour une vice-présidence. Conseiller fédéral omniprésent, le Fribourgeois paraît hors d’atteinte. Mais qui sait ? Les élections fédérales 2023 en diront plus.