Suisse-Europe – quelle porte de sortie ? Le Parti socialiste suisse de Cédric Wermuth y croit. A terme, il mise toujours sur l’adhésion à l’Union européenne. Des partis au pouvoir, il est quasiment le seul. En attendant, il adresse au ministre PLR des Affaires étrangères Ignazio Cassis une feuille de route. 2022 et 2027 en sont des dates-clés. Dialogue avec l’Union. Adaptation de lois suisses au droit européen. Augmentation des crédits « de cohésion » à l’Union. Réintégration de la Suisse dans des programmes européens. Loi sur l’Europe. Accord de stabilisation. Accord plus large de partenariat. L’adhésion à l’Union peut revenir comme option. Qui sait ?
Pourquoi pas ? Cela dit, on a déjà presque tout essayé. Le Conseil fédéral est souvent un moteur. 1962. Le projet d’association Wahlen -Schaffner échoue. 1992. Le Peuple rejette l’Espace économique européen. La demande d’adhésion est gelée. 2001. Le même Peuple balaie une initiative pour une adhésion rapide. 2016. La demande d’adhésion est retirée. 26 mai 2021. Le Conseil fédéral – jugeant faibles les chances de succès – prend les devants. Il décide lui-même d’abandonner un projet d’accord-cadre.
Vrai : beaucoup de portes se ferment. Le Peuple suisse, ou les sentiments qu’on lui prête, y est aussi sur le frein. Certes, la conclusion de nombreux accords sectoriels aurait pu compenser. Là, c’est de l’Union que viennent les objections. La Suisse y serait par trop gagnante. Mais le PSS – comme d’autres – a raison de chercher. A l’Europe – où sont les solutions de rechange ?