Russie – quelles sanctions suisses? Crimée. Donbass. Candidate au Conseil de Sécurité.

Suisse – quelles sanctions contre la Russie ? Se joindra-t-elle aux mesures en préparation aux Etats-Unis, dans l’Union européenne, en Grande-Bretagne et ailleurs ? La reconnaissance par Vladimir Poutine de l’indépendance des provinces pro-russes de Donetsk et Lougansk en Ukraine sonne l’alerte. L’intention du président russe d’y envoyer des troupes s’y ajoute.

 

Vrai : les informations ne sont pas toujours concordantes. A Bruxelles, le Premier Ministre belge Alexander de Croo annonce une coopération de la Suisse comme quasi-sûre. A Berne, les Affaires étrangères d’Ignazio Cassis dénoncent une violation flagrante du droit international. Elles exigent de la Russie le respect de ses engagements. L’annulation de ses actions. Mais, plus tôt, l’Economie de Guy Parmelin et le SECO semblaient moins offensifs. Des mesures de la Suisse neutre seraient séparées. En 2014, lors de l’annexion de la Crimée par la Russie, la Suisse s’était engagée à éviter le contournement des sanctions par son territoire. Nuance.

 

Coïncidence ? Le choc Ukraine-Russie surgit en pleine candidature de la Suisse pour l’un des 10 sièges non permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU. Décision en juin. Période 2023-2024. Or, 4 au moins des 5 membres permanents de ce Conseil sont impliqués. La Russie de Vladimir Poutine bien sûr. Mais aussi les Etats-Unis de Joe Biden, la France d’Emmanuel Macron, la Grande-Bretagne de Boris Johnson. Quant à la Chine de Xi Jinping, elle s’est rapprochée de la Russie de Poutine. Bref, ce que fera la Suisse – ou ce qu’elle ne fera pas – pourrait avoir beaucoup d’effet. Suspense ?