Neutre – la Suisse ? L’est-elle encore pour la Russie de Vladimir Poutine ? Le Kremlin la place dans une liste de pays « inamicaux ». Elle y figure au côté des Etats-Unis, des pays de l’Union européenne, de la Grande-Bretagne, du Japon, de l’Ukraine et de beaucoup d’autres. Une conséquence serait le recours au Rouble russe pour des règlements. Tout cela suit l’alignement du Conseil fédéral sur la politique de sanctions de l’UE. Poutine y est visé. Question ! La Suisse est-elle désormais exclue d’avance de toute tentative de bons offices dans le conflit opposant Ukraine et Russie ?
La Chine de Xi Jinping ? Entre elle et la Suisse d’Ignazio Cassis, les relations se détériorent. Le durcissement chinois au Xinjiang, à Hong-Kong et sur les droits humains en est la cause. La stratégie Suisse-Chine 2021-2024 du Conseil fédéral en est le reflet. Le dialogue sur les droits humains connaît des pannes. Wang Shihting, ambassadeur de Chine en Suisse, s’énerve. Côté sanctions, certes, la Suisse reste plus prudente avec la Chine qu’avec la Russie. Reste à savoir ce que signifie le soutien indirect de Xi Jinping à Vladimir Poutine dans le conflit Ukraine-Russie. Alliés ?
Sûr : la candidature de la Suisse à l’un des 10 sièges non-permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU s’annonce plus disputée que jamais. Car la Russie de Poutine et la Chine de Xi y occupent 2 des 5 sièges permanents. Les 3 autres sont détenus par les Etats-Unis de Joe Biden, la Grande-Bretagne de Boris Johnson, la France d’Emmanuel Macron. Décision en juin. Période 2023-2024. Débats houleux. Que proposera la Suisse ? Sera-t-elle écoutée ?