Ukrainiens – 2,5 millions? Ou 15 millions? La mission de Karin Keller-Sutter.

Karin Keller-Sutter. Les réfugiés ukrainiens fuyant la guerre russe, c’est pour elle. 2,5 millions de personnes sur les routes. 15 millions peut-être bientôt. Pour une Ukraine de 45 millions d’habitants, c’est beaucoup. Accueil ? Le Conseil fédéral applique le statut « S » inventé lors des guerres de Yougoslavie. Valable un an. A prolonger en cas de danger pour la personne. Avec accès au marché du travail. Rôle-clé des Cantons. Cours de langues. Scolarisation des enfants. La Glaronnaise Marianne Lienhard, le Saint-Gallois Fredy Fässler et les conférences intercantonales participent. Christine Schraner Burgener, nouvelle Secrétaire d’Etat aux Migrations, est au front.

 

Suisse, terre d’asile ? Son image, au fil des crises, connaît des hauts et des bas. Selon leur provenance, certains réfugiés sont plus facilement acceptés que d’autres. Les Hongrois de 1956 et les Tchécoslovaques de 1968 se rapprochent des Ukrainiens de 2022. Les gens chassés par les guerres de Yougoslavie des années 1990 n’en sont pas loin. Dans pareils cas, l’accueil des Suisses est dans l’ensemble plutôt bon. Pour de futurs hôtes ukrainiens, ce serait plutôt rassurant.

 

Soyons clair : une majorité de la population sait se montrer généreuse face à l’immigration et à l’asile. Mais ce n’est pas forcément le cas d’une minorité – parfois forte. Des gens comme James Schwarzenbach ou Valentin Oehen en font leur gloire politique. Aujourd’hui, c’est l’UDC de Marco Chiesa qui l’attire. Cette minorité anti-immigration et anti-asile ne cesse guère de descendre et de remonter. Il faut oser l’affronter.